Écho de la journée « Autour des deuils »

La journée du 5 novembre 2018 destinée aux visiteurs, aumôniers et prêtres se voulait une journée de réflexion aussi personnelle. Vous trouverez ci-dessous un petit condensé de cette formation. 

D’emblée, Véronique Croizé nous invite à nous poser la question de savoir ce qui nous motive à accompagner l’autre dans sa fragilité, dans sa vie complexe, dans ses souffrances. Elle nous rappelle que si nous prenons soin de l’autre, de son cœur, de son âme, c’est que peut-être cela fait du bien et nous fait du bien (bénéfice), et que nous servons nos valeurs mais alors lesquelles, nous demande-t-elle ?

C’est peut-être aussi parce que nous avons nous-mêmes été fragilisés dans notre histoire personnelle que nous sommes sensibles à la fragilité de l’autre ? Mais elle nous alerte, car rencontrer la souffrance de l’autre peut aussi nous faire tomber dans des pièges (banalisation, évitement,  …) et pour cela il est important de parler de ce que nous vivons avec d’autres, avec l’équipe, en supervision car nous ne sommes pas l’autre, mais nous sommes là pour que l’autre puisse déposer des choses lourdes. « Moi, je ne suis pas toi mais je reste à côté de toi. »

Quand deux personnes se rencontrent avec deux besoins différents, ce n’est pas évident à gérer d’où l’importance de prendre conscience des émotions que cela suscite en nous et d’en parler, de faire une relecture de nos visites et de prendre soin de nous. Si la personne peut déposer son émotion, les difficultés peuvent être vécues différemment.

Véronique nous rappelle que nous avons tous vécu des pertes depuis notre berceau, ceux que nous rencontrons aussi, ce ne sont pas nécessairement les mêmes pertes mais on peut comprendre certaines choses. Ces personnes que nous accompagnons, savent qu’elles ne ressortiront pas de là où elles sont (par exemple de la maison de repos). Il est dès lors important d’intégrer que leur vie est complexe, et que notre mission nous porte à « ajouter de la vie aux jours, lorsqu’on ne peut plus ajouter de jours à la vie », d’après le professeur Jean Bernard.

Au terme de cette journée et pour approfondir ce thème, Véronique Croizé nous recommande le livre de Martine Ruszniewski : Face à la maladie grave.

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